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Ben Cissa : De l’obscurité à la musique, mon voyage spirituel

De mon passé marqué par le mysticisme et les luttes dans les rues de Dakar à ma découverte de la musique comme refuge, mon témoignage est un parcours poignant. Une rencontre bouleversante avec Jésus-Christ a changé ma vie, m’éloignant des ténèbres pour me guider vers une mission divine. Ma passion...

BEN CISSA (1)

De mon passé marqué par le mysticisme et les luttes dans les rues de Dakar à ma découverte de la musique comme refuge, mon témoignage est un parcours poignant. Une rencontre bouleversante avec Jésus-Christ a changé ma vie, m’éloignant des ténèbres pour me guider vers une mission divine. Ma passion pour la musique est devenue un instrument pour servir Dieu, illustrant ainsi le pouvoir de la foi pour conduire les âmes vers la lumière.

De l’idolâtrie à la révélation
Je suis Ben Cissa. Je suis né à Grand Yoff, puis plus précisément à Khar Yallah (Dakar), où j’ai grandi. Je viens d’une famille balante, c’est une ethnie. Mes parents sont idolâtres et pratiquent le fétichisme. Pendant longtemps, ils ont cru aux fétiches, au culte du bois sacré et aux traditions ancestrales. J’ai grandi dans cet environnement et j’y croyais aussi.

En fait, quand je suis né, des sacrifices ont été effectués pour moi. Mes parents faisaient des offrandes dans les bois sacrés car ils étaient idolâtres et croyaient aux pratiques mystiques. Moi aussi, j’ai participé à ces pratiques : j’ai eu recours au maraboutage et j’ai fait des offrandes aux idoles. Je me souviens que chaque fois que mes parents sacrifiaient des moutons, des poules et d’autres animaux aux fétiches, je prenais ces animaux pour les manger.

Je ne réalisais pas que par ces sacrifices, mon père nous engageait dans une alliance avec l’esprit de la famille auquel il croyait profondément. J’étais directement plongé dans le monde du mysticisme. À cause de tout cela, ma vie devenait de plus en plus difficile ; je tombais souvent malade sans raison apparente. On m’a donc emmené voir des devins, des féticheurs et des guérisseurs traditionnels. Ils me traitaient, mais après une légère amélioration, je retombais malade.

La lutte pour survivre
J’ai grandi dans un quartier très difficile à Grand Yoff, où l’insécurité et la violence étaient monnaie courante. De mon enfance à mon adolescence, j’ai vécu une vie vraiment difficile. Je rêvais d’une vie meilleure car je pensais que mon destin était voué à la fatalité. J’étais un enfant turbulent, me battant fréquemment et me disputant souvent avec mes amis. Venant d’une famille où nous manquions presque de tout – pas de télévision, peu de jouets pour les enfants, et un manque d’affection parentale – je me sentais délaissé. Nous étions une famille défavorisée, dépourvue de l’attention et de la chaleur des parents.

Les difficultés que j’ai rencontrées à Grand Yoff m’ont poussé à devenir un enfant des rues. J’ai finalement reçu mon éducation dans ce milieu. La rue m’a enseigné de nombreuses leçons, comme la persévérance et la débrouillardise. Après l’école primaire, j’ai poursuivi mes études au secondaire tout en faisant de petits boulots pour financer ma scolarité. Je dormais dans des voitures et dans des maisons inachevées. J’ai même été un disciple d’un marabout appelé Massamba, sans que ma famille ou les membres de l’église ne le sachent. C’est cette même personne que l’artiste Cheikh Lo avait chantée. J’ai également pris part à des événements religieux en son honneur organisés chez le marabout à Mbao.

En grandissant, je n’avais pas d’espoir. J’étais l’aîné de ma famille, avec une grande sœur qui ne pouvait pas me défendre. Alors, je me battais et cherchais un moyen de m’en sortir. Après des bagarres, parfois, des gens allaient voir mes parents pour leur signaler mes actions. Je me souviens que dans ces bagarres, je me battais autant que je me faisais battre. L’important pour moi, c’était simplement de me battre.

La musique comme lueur d’espoir
À l’âge de 14 à 15 ans, j’ai reçu un appel d’une connaissance qui m’a parlé d’une église méthodiste. On m’a dit qu’à l’intérieur, il y avait de la musique et des concerts, et comme j’aimais la musique depuis très jeune, cela m’a beaucoup intéressé. Je rêvais de devenir un musicien professionnel. Je me produisais même lors de différentes cérémonies pour danser, et dans la rue, je chantais un peu partout. J’interprétais les chansons de Kanda Bongo Man et de Pépé Kallé. Les chansons congolaises me touchaient vraiment.
Au Sénégal, Omar Pène et Youssou Ndour étaient également des figures qui m’ont marqué. Quand j’ai entendu parler de la musique chaque dimanche dans cette église méthodiste, j’ai pensé que c’était comme des concerts chaque semaine. Par curiosité, je suis allé voir ce qui se passait dans cette église méthodiste les dimanches. Au fil du temps, en fréquentant l’église, on m’a parlé de Jésus-Christ. Petit à petit, j’ai appris à le connaître et à l’accepter comme mon Sauveur. J’ai mis tout mon espoir et mon cœur en Jésus-Christ.

Rencontre décisive
Après avoir accepté Jésus dans ma vie, j’ai toujours eu des défis à surmonter. Un jour, j’ai rencontré un Allemand du nom de Steven Totenberg, un talentueux ingénieur du son. En me voyant et en apprenant que j’aimais beaucoup la musique, il m’a beaucoup apprécié. Il m’a alors proposé de m’enseigner la musique, ce à quoi j’ai immédiatement accepté. J’ai commencé à fréquenter assidûment les studios pour approfondir mes connaissances musicales. Malgré cela, j’ai dû jongler entre la musique et mes études, car mes parents n’avaient pas les moyens de les financer. J’ai donc persévéré avec les maigres revenus que je gagnais pour payer mes études.

C’est ainsi que j’ai avancé dans mes études et dans ma compréhension, en améliorant mon expression et mon écriture en français. Après quatre ans, j’ai achevé ma formation. J’ai alors entamé une carrière musicale professionnelle et j’ai eu la chance de signer mon premier contrat avec l’artiste Pierrette Adam’s.

Nous avons eu l’opportunité de participer à de prestigieux festivals à travers le monde. J’ai eu le privilège d’être le pianiste attitré de Pierrette Adam’s. Au cours de nos tournées, j’ai rencontré des artistes de renom comme Fally Ipupa, et j’ai même eu l’occasion de me rendre chez lui en République démocratique du Congo. J’ai également eu le plaisir de rencontrer de nombreux artistes sénégalais célèbres. Ma carrière a atteint de nouveaux sommets lorsque j’ai été nommé coordinateur du Studio YES, me plaçant ainsi comme la deuxième personnalité la plus influente du studio. J’étais responsable de la signature des contrats et de la coordination des activités du studio. En 2001, j’ai même lancé la Compilation YES en collaboration avec Alain Texera.

Le choix entre deux mondes
Par la suite, j’ai continué à voyager et à jouer avec de nombreux musiciens. Puis, j’ai rencontré un autre homme de Dieu, le Dr Bryan. Il m’a encouragé à me consacrer à l’œuvre de Dieu. Il m’a demandé de faire un choix entre servir Dieu et vivre dans le monde, car il avait remarqué que ma foi en Christ était chancelante. Même le fait d’aller à l’église n’était pas une habitude pour moi.
Il m’a pressé de prendre une décision. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas me consacrer entièrement à l’œuvre de Dieu car j’avais des responsabilités familiales à assumer. Dr Bryan m’a alors proposé une solution : étant ingénieur du son, il m’a mis en contact avec une société appelée SAL pour devenir technicien d’enregistrement des données chez eux. Par la suite, la société m’a envoyé au Cameroun pour suivre des études.

À mon retour du Cameroun, j’ai pris en charge un département de l’entreprise. Cependant, malgré mon engagement professionnel, mon cœur restait attaché au monde de la musique que j’avais laissé derrière moi.

La puissance de la transformation
Un jour, alors que j’écoutais une prédication du pasteur Karambiri sur mon ordinateur, ses paroles ont profondément résonné en moi. Il disait que lorsque la puissance de Dieu s’empare d’une personne, elle la transforme. Pendant que je l’écoutais, j’ai ressenti une nouvelle sensation en moi. Une chaleur s’est propagée à travers mon corps, et j’ai commencé à trembler au point de perdre l’usage de mes pieds. Mes mains sont devenues insensibles et j’ai fini par m’effondrer, submergé par des larmes sans pouvoir en expliquer la raison.
Pendant que je pleurais, je continuais à prononcer le nom de Jésus-Christ. À mesure que je le répétais, j’ai ressenti comme un puissant vent qui sortait de moi avec force. Sous l’effet de cette sensation, je me suis mis à louer l’Éternel et à prier intensément. Ce jour-là, Dieu a déposé dans mon cœur un amour authentique pour Jésus. C’est ce jour-là que Dieu a réellement opéré une transformation en moi. Il m’a détourné de l’amour du monde et de tout ce qui aurait pu m’éloigner de lui.

La gratitude pour les bénédictions
Je suis resté attaché à Dieu jusqu’à aujourd’hui. Depuis ce jour, Il m’a appelé à être Son chantre, Son serviteur, et à Le représenter partout où je vais dans le monde. Je Lui rends grâce pour la musique. C’est grâce à elle que j’ai pu voyager à travers de nombreux pays et produire de nouveaux albums. Tout cela est l’œuvre de Dieu, et aujourd’hui, je Lui rends grâce.

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