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Lubois Diatta : La sacralité du Salut est un cheminement divin vers la rédemption

Né à Sigana, dans la tradition Diola, j’ai été confronté à des dilemmes profonds alors que je jonglais entre les rituels ancestraux et la découverte de Jésus. Malgré les pressions familiales et sociales, j’ai pris la décision courageuse de suivre Christ en abandonnant mes anciennes croyances. Les défis étaient nombreux,...

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Né à Sigana, dans la tradition Diola, j’ai été confronté à des dilemmes profonds alors que je jonglais entre les rituels ancestraux et la découverte de Jésus. Malgré les pressions familiales et sociales, j’ai pris la décision courageuse de suivre Christ en abandonnant mes anciennes croyances. Les défis étaient nombreux, des confrontations avec ma communauté aux résistances lors de mes prédications. Mais ma foi est devenue inébranlable. Je comprends désormais l’importance de rejeter complètement la tradition pour accueillir pleinement Jésus.

Le conflit intérieur : entre tradition et nouvelle foi

Je m’appelle Lubois Diatta. Je suis né à Sigana, dans le département d’Oussouye, mais je réside actuellement à Karang. Je suis enseignant au CEM de la Commune de Keur Samba Gueye.
Lorsque j’étais impliqué dans le fétichisme, je quittais Oussouye pour me rendre jusqu’en Guinée-Bissau afin de consulter un fétiche. Ces voyages n’étaient pas occasionnels, mais récurrents. Dans notre tradition, une fois qu’on atteint l’âge adulte, généralement après la circoncision, les parents encouragent à choisir un fétiche pour guider sa vie et celle de sa famille.

Tu avais le choix entre les fétiches locaux, ceux des villages et du département, ou alors tu pouvais aller plus loin, comme nous le faisions souvent, jusqu’en Guinée-Bissau, pour consulter des fétiches.

Je suis Diola et j’ai vécu en suivant les traditions et coutumes Diola. Ma vie était difficile car je menais une existence double. D’une part, lorsque j’étais sollicité pour participer aux rituels traditionnels et que je ne voyais pas de chrétiens autour de moi, je me conformais entièrement à mes croyances d’origine, les « Jalangs ».
Cela n’a pas été facile pour moi. Je savais que le mode de vie des chrétiens était différent du mien. Pendant de longues années, j’ai donc dû mener une existence double, ce qui était très difficile.

Si je rencontrais un chrétien, j’adoptais une attitude qui pouvait donner l’impression que nous étions ensemble, mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas le cas. Je l’ai même expliqué à mon grand frère. Par exemple, s’il m’invitait à une cérémonie, je savais comment y participer de manière discrète, que ce soit en contribuant financièrement ou en assistant secrètement.

Je tombais souvent malade, mais étrangement, la maladie ne me fatiguait pas beaucoup. J’étais souvent atteint de paludisme, une maladie que je pouvais traîner pendant toute une année. Cela m’a amené à me demander si c’était normal ou non.

Face à cette situation, je me trouvais confronté à un choix crucial : devenir chrétien et abandonner la tradition, ou bien embrasser pleinement la tradition.

Ces interrogations, combinées aux exemples d’autres Africains comme moi, qui avaient abandonné leur tradition pour vivre pleinement leur foi chrétienne sous la protection de Jésus, m’ont incité à prendre ma décision.

Affronter les critiques et les doutes
Je n’ai jamais eu de problèmes avec mon entourage lorsque je vivais une vie partagée entre tradition et christianisme. Cependant, les problèmes ont commencé à émerger lorsque j’ai pris la décision de tout abandonner pour suivre Jésus en 2010.
Par la suite, lorsque j’étais convoqué à une réunion auprès du fétiche, je ne m’y rendais pas, ou si j’y allais, je gardais le silence. Je me souviens également d’une fois où je suis allé à un enterrement au village et ma famille m’a convoqué pour me reprocher de ne pas avoir fait de sacrifices auprès des fétiches depuis des années.

En réponse, je leur ai expliqué que ce qu’ils disaient était vrai, mais que je me trouvais actuellement dans une situation où je ne pouvais pas compromettre ma position. J’avais été avec eux dans la tradition, mais j’en suis sorti, et maintenant je ne veux pas blesser qui que ce soit. Cependant, par-dessus tout, je me suis approché de l’aîné de la famille pour lui expliquer clairement que ma foi était devenue authentique.
Ce dernier m’a conseillé de rester ferme dans ma décision, et j’ai transmis le même message à mon grand frère. À son tour, il m’a encouragé à persévérer dans mon choix, en me disant que si c’était ce que je voulais, je devais m’y tenir sans reculer, même si les autres m’en voulaient.

Je me souviens d’un jour où un homme est venu se tenir devant moi et m’a dit que j’étais trop borné, avec insistance. Mais je me suis contenté de rire. Ces types d’agressions ne faisaient que renforcer ma détermination.

Résistances et pressions familiales
J’étais déjà marié lorsque j’ai décidé de tout abandonner pour suivre Jésus. Mon épouse m’aime beaucoup et a choisi de me suivre dans ma foi, même si son engagement n’était pas aussi ferme. Cependant, elle m’a beaucoup encouragé et s’est fait baptiser à l’église « Keur Jamm ».

Il n’y avait aucun problème entre elle et moi, mais des tensions sont apparues avec sa famille qui lui disait qu’elle suivait Libois Diatta, quelqu’un de perdu, et qu’ils étaient tous perdus. Cependant, puisque ma femme m’aimait et avait choisi de suivre Jésus, je n’avais aucun souci avec elle.

Mes enfants étaient encore très jeunes en 2010. Ma fille aînée avait 5 ans et sa sœur avait 2 ans. Je n’avais donc aucun problème avec eux non plus.
Semer la parole de Jésus dans la communauté
Après avoir été affermi dans ma foi, j’ai quitté Dakar pour Karang, où nous avons commencé à organiser des cultes à la maison pendant plusieurs années.

Au début, notre assemblée était très modeste, composée uniquement de moi, de mon épouse, de ma famille et d’un ancien que j’ai rencontré ici. Nous menions des cultes simples, sans aucun instrument, mais nous voyions la puissance de Dieu se manifester. Aujourd’hui, notre église compte plusieurs membres.

Je rends grâce à Dieu pour cela. J’étais conscient de la gravité du syncrétisme, car des personnes venaient à moi. À Dakar, je suivais les pratiques des autres, mais une fois à Karang, si je continuais dans cette voie et que nous commencions le culte, je serais une pierre d’achoppement, susceptible de compromettre la foi de plusieurs. J’ai réalisé l’importance de rester ferme dans la foi chrétienne.

Une fois que tu acceptes Jésus, abandonne complètement ta croyance traditionnelle. Je peux dire aujourd’hui, en tant que chrétien, que je comprends mieux ceux qui ne sont pas en Christ et ceux qui pratiquent un christianisme mal affermi ou un syncrétisme. C’est véritablement un combat, car la croyance traditionnelle est une réalité, mais souvent on confond réalité et vérité.

La sacralité du Salut : un cheminement divin vers la rédemption

Rencontrer des résistances lorsque je partageais l’évangile de Jésus était mon lot quotidien. À chaque fois que j’entamais une discussion sur Christ avec quelqu’un, il me répondait qu’il était déjà ancré quelque part. Ayant moi-même vécu cette réalité, cela me motivait davantage à persévérer pour convaincre, mais avec sagesse. Je savais que la personne se trouvait là où j’étais par le passé, ce qui m’empêchait de me décourager. Peu m’importait si l’autre était contrarié, tant que nous pouvions discuter. Même ici à Karang, je suis connu pour cela : Libois ne cesse de parler de Jésus-Christ partout où il va. Car si je n’avais pas expérimenté la tradition, je ne pourrais pas comprendre le danger auquel ils sont confrontés en matière de Salut.
Le Salut n’est pas quelque chose à prendre à la légère, comme le font beaucoup. Pour moi, c’est une question très sérieuse. Jésus est la vérité et la vie, et je l’ai moi-même expérimenté. Il y a eu des moments où j’ai rencontré des difficultés avec mes parents, et j’ai vu que ma fermeté en Jésus m’a beaucoup aidé.

Il est crucial de se débarrasser complètement de la croyance traditionnelle une fois que l’on est en Jésus, comme le souligne 2 Corinthiens 5 : 17, où il est dit que nous devenons une nouvelle créature. Les choses anciennes, avant de rencontrer Jésus, sont passées, comme le confirme également Galates 2 : 20, où Paul explique que ce n’est plus nous qui vivons, mais Jésus qui vit en nous. Ces paroles puissantes m’ont aidé à comprendre le sens lorsque Jésus dit dans Apocalypse 3 : 20 : « Si je frappe à ta porte et que tu écoutes ma voix, et que tu lui ouvres la porte, moi, Jésus, je rentrerai dans ta vie. » C’est exactement ce que j’ai fait : j’ai ouvert la porte pour permettre à Jésus d’entrer.

La porte que Jésus te demande d’ouvrir signifie que lorsque tu entends l’évangile et que tu acceptes Jésus, tu réalises également que dans Jean 10, Jésus se décrit lui-même comme une porte. C’est un mystère : si tu ouvres ta porte et acceptes Jésus, tu découvriras que lui en tant que porte dépasse la tienne. En d’autres termes, si tu ouvres la porte à Jésus, il entre et t’enveloppe, mais cela ne se produit que si tu te débarrasses de tes croyances passées pour croire en lui, car selon la Parole de Dieu, on peut tromper les gens, mais on ne peut pas tromper Dieu.
En définitive, ma vie a été transformée. J’ai surmonté la peur qui avait l’habitude de m’envahir, et lorsque je témoigne de Jésus, c’est avec conviction, venant du fond de mon cœur. Je partage mon expérience vécue pour la gloire de Dieu.

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